🫁 Comment reconnaître ?

- **L**a détresse respiratoire chez le nourrisson se manifeste par une polypnée, c’est-à-dire une respiration rapide et superficielle.

- **O**n peut également observer un tirage intercostal, sous-costal ou sus-sternal, témoignant d’un effort respiratoire accru.

- **L**es battements des ailes du nez sont un signe important, traduisant une difficulté à assurer une ventilation correcte.

- **L**e geignement expiratoire, souvent perceptible, constitue un mécanisme de compensation visant à maintenir une meilleure oxygénation.

- **U**ne cyanose péribuccale ou généralisée peut apparaître dans les formes sévères.

- **E**nfin, l’enfant peut présenter des signes de lutte, une agitation, voire une hypotonie dans les cas évolués.

🦠 Etiologies possibles

- **L**es infections respiratoires basses comme la bronchiolite aiguë virale sont les causes les plus fréquentes.

- **U**ne pneumonie bactérienne ou virale peut également entraîner un tableau de détresse respiratoire.

- **L**es malformations congénitales des voies respiratoires ou du cœur (cardiopathies cyanogènes) doivent être recherchées.

- **U**ne inhalation de corps étranger est une cause dramatique mais relativement fréquente.

- **L**es pathologies métaboliques ou neuromusculaires entraînant une faiblesse respiratoire sont plus rares mais possibles.

- **E**nfin, l’exposition à des allergènes ou des irritants peut provoquer un bronchospasme aigu.

🩺 Éléments à examiner cliniquement

- **I**l est essentiel d’évaluer la fréquence respiratoire et le rythme de la respiration.

- **L**e médecin recherche systématiquement les signes de lutte : tirage, battement des ailes du nez, geignement.

- **L**a coloration cutanée, notamment la présence de cyanose, doit être soigneusement notée.

- **L**’auscultation pulmonaire permet de détecter des sibilants, ronchis ou crépitants évocateurs d’une étiologie.

- **L**e rythme cardiaque et les bruits du cœur sont également auscultés pour rechercher une cardiopathie.

- **L**’état neurologique, le tonus et la réactivité de l’enfant sont observés car une altération signe souvent une gravité.

🧪 Examens complémentaires à demander

- **U**ne radiographie thoracique est souvent indispensable pour rechercher une pneumonie, une atélectasie ou un corps étranger.

- **L**a gazométrie artérielle ou capillaire permet d’évaluer le degré d’hypoxémie et d’hypercapnie.

- **U**n hémogramme peut orienter vers une origine infectieuse bactérienne.

- **L**es tests virologiques rapides (RSV, grippe, SARS-CoV-2) sont utiles en période épidémique.

- **U**ne échocardiographie peut être indiquée si une cardiopathie est suspectée.

- **D**’autres examens (CRP, ionogramme sanguin, lactates) complètent le bilan en fonction du contexte.

💊 Prise en charge thérapeutique

- **L**a priorité est d’assurer une oxygénation correcte : oxygénothérapie nasale ou masque à haut débit.

- **L**a mise en position semi-assise et le désencombrement des voies aériennes supérieures sont essentiels.

- **E**n cas de bronchiolite, une kinésithérapie respiratoire peut être utile, associée à une hydratation adéquate.

- **L**es antibiotiques sont prescrits uniquement en cas de suspicion de pneumonie bactérienne (ex : Amoxicilline 80-100 mg/kg/j en 3 prises).

- **E**n cas de bronchospasme, une nébulisation de salbutamol (0,15 mg/kg/dose, max 2,5 mg, toutes les 20 min si nécessaire) peut être réalisée.

- **S**i la détresse s’aggrave, une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques est nécessaire, avec ventilation non invasive ou invasive.

📋 Ordonnance type

- **O**xygène par lunettes nasales à 1-2 L/min.

- **S**érum physiologique en lavage nasal plusieurs fois/jour.

- **P**aracétamol 15 mg/kg toutes les 6 heures en cas de fièvre.

- **A**moxicilline 80 mg/kg/j en 3 prises (si suspicion de pneumonie bactérienne).

- **S**albutamol en nébulisation 0,15 mg/kg/dose (si bronchospasme documenté).

- **R**éévaluation clinique toutes les 2 heures.

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